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Imoca et BSM…

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Quelle édition ce Vendée Globe 2020/2021 ! Une édition pleine de rebondissements, avec ses moments de tristesse, pour ceux qui ont dû abandonner ou naviguer sur un bateau diminué, ses moments de joie comme le sauvetage de Kevin Escoffier, de suspens… Une édition qui révèle de très beaux vainqueurs, des marins attachants et pas seulement aux premières places.

Pour rendre ce petit article un peu moins triste un petit dessin – Imoca version 2018 F. Monsonnec

C’est un Imoca à petits, ou plutôt moyens foils, qui s’est imposé. Ce matin, en me réveillant et après avoir parcouru mon journal du matin. Un truc imprimé sur des grandes feuilles qui prennent un malin plaisir à se coller sur la tartine de beurre ou de confiture tellement elles sont grandes, si si, cela existe encore. Ce matin donc, je me suis une nouvelle fois posé ces questions : « est-ce que ce résultat ne met pas en évidence ce que nous aurions dû deviner depuis longtemps ? », « les foils de dernière génération n’étaient-ils pas vraiment trop grands ? » : Facile à dire après coup. Peut-être aurait-il fallu revenir au BSM. Au quoi ? Au BSM.

BSM ce n’est pas l’acronyme de Base Sous-Marine, de Bateau de Servitude Moteur ou de Bâtiment de Soutien Mobile (ces acronymes existent), mais l’équivalent de ce que certains mettent en avant là ou je bosse, le BSP ! Le Bon Sens Paysan ! Donc pour le BSM,  le Bon Sens Marin. Ce bon sens tient compte de nombreux paramètres. Comme la pifométrie, il n’est pas étalonné et appartient à chacun. Et chacun pense détenir la vérité. Sans cela pas de discussion de ponton avec, comme pour le foot et ses milliers de sélectionneurs, ici une palanquée de skippers pros et d’architectes. Mais, en parlant du BSM sur le ton de l’humour, je lui retire son importance, j’arrête.

Il y a quoi dans mon BSM (d’eau douce)

  • Foils très longs ratissant tout ce qu’ils peuvent se trouver à leur portée, bateaux, OFNI.
  • Foils fragiles puisque affutés et qui transmettent d’importants efforts à la structure.
  • Navigation en solitaire, donc sans un équipage capable de surveiller l’environnement et de gérer de grands foils 24/24.
  • Navigation autour du monde, formats de vagues, forces de vents d’une grande gamme, avec de fortes chances d’être dans le haut des échelles.
  • Rétraction incomplète difficile et bateaux fortement diminués sans leurs foils.

…J’en oublie, je ne vais pas lister ce que vous savez déjà.

Bref, j’aime les foils (!) mais une fois de plus, nous sommes arrivés au bout d’un cycle. Certaines classes ont disparues pour ne pas avoir été capables de voir les signaux, Formule 40, ORMA… Là, heureusement, il ne s’agit que d’un élément de ces bateaux, cela ne remet pas en cause l’ensemble du concept. Concept qui a déjà su se renouveler à la fin des années 90 lorsque ces bateaux avaient tendance à ne pas se redresser.

Avant le départ de ce Vendée Globe, certains avaient dû voir des signaux puisque Antoine Mermod (président de la classe Imoca) parlait déjà d’une limitation de la taille des foils  (OF 23/10/2020) ! Certaines fois il faut que les problèmes arrivent pour donner raison à ceux qui passent pour des oiseaux de mauvais augures ! Dans le cas qui nous intéresse, il n’y a pas eu à déplorer de perte de vie humaine, c’est bien l’essentiel.

Il dit quoi votre BSM ?


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